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  • : OGM : environnement, santé et politique
  • : Actualité et faits scientifiques sur les OGM. Postmodernisme en science.
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Introduction

Le propriétaire de ce site ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Il n'est payé ni par Monsanto, ni par Carrefour, ni par Greenpeace... (lire la suite).    

Ses analyses sur les biotechnologies ont été poursuivies sur le cadre idéologique plus large, celui de la postmodernité.

 

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L'auteur

Marcel Kuntz est biologiste, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Université Grenoble-Alpes, ses seules sources de revenus. Ses analyses n'engagent pas ses employeurs.

 

Nouvel ouvrage:

De la déconstruction au wokisme. La science menacée.

Notes pour la Fondapol (téléchargeables)

Glyphosate, le bon grain et l'ivraie

 

Précédent : L'affaire Séralini: l'impasse d'une science militante

Autres ouvragescouv grand public :

OGM, la question politique

 

 

 Les OGM, l'environnement et la santé  

 

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 14:38

bove faux et marteauLa querelle des OGM résulte de l’exacerbation d’un conflit politique. La colère emmagasinée par un assemblage hétéroclite d'opposants au capitalisme et à la mondialisation, influencé par l’écologisme, loin de la culture traditionnelle de la Gauche, s’est transformée en haine canalisée vers les OGM. D’une fixation conceptuelle initiale, une véritable idéologie anti-OGM s’est constituée. Celle-ci a produit un puissant mouvement de déformation des faits qui entretient la confrontation.


bouc-emissaireLes psychosociologues ont montré il y a déjà longtemps que toute frustration entraîne des réactions agressives contre celui qui l’a provoquée.  Lorsque les frustrations s’accumulent et que l’on ne peut efficacement agresser le responsable supposé, un bouc émissaire est choisi comme cible des préjugés. Les OGM, ou plus précisément Monsanto, sont en l’occurrence un bouc émissaire tout désigné. Mais quand les réactions d’hostilité rencontrent une deuxième frustration, celle de voir la cible poursuivre son chemin, alors un bouc émissaire secondaire est désigné :

la nouveauté de notre époque est que la recherche publique est devenu ce bouc émissaire secondaire, accusé au mieux d’incompétence ou d'irresponsabilité ou, encore d’être « vendu » aux industriels.

 La lutte proclamée contre la mondialisation se limite ainsi souvent à des campagnes antisciences, où détruire des champs ou des laboratoires de recherche publics tient lieu d’exutoires violents, sur un terrain fort éloigné de ce qui, en principe, lui a donné naissance.

 

EFSATémoignant du magistère qu'exerce l'idéologie anti-OGM, au-delà de ces cercles initiaux, le gouvernement français n'est pas en reste pour s'en prendre à la recherche publique (en l'occurrence celle chargée de l'évaluation des OGM).

Devant la publication de faits montrant les manipulations des idéologues, le croyant ne se retournera pas vers les auteurs des mensonges, mais vers celui qui lui a exposé les mensonges (souvent la recherche publique dans le cas des OGM). Ce qui confirme bien le caractère idéologique de l’opposition aux OGM (« l’idéologie fuit les faits », comme l’a bien montré Jean-François Revel).

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 23:24

JouannoManifestement irritée par l’autorisation de culture de la pomme de terre Amflora par la Commission européenne, à contre-courant de l’interdiction politique des OGM en France, la Secrétaire d’Etat à l’écologie Chantal Jouanno agresse verbalement le 3 mars 2010 l’agence européenne d’évaluation des risques EFSA.

 

« Une accusation lourde de conséquences » pour Gil Rivière-Wekstein (Agriculture et Environnement).

 

Les arguments utilisés par C. Jouanno sont « faux » pour Jean Bergé (Directeur de recherches honoraire, INRA) qui a passé à la loupe l’avis de l’EFSA.

 

Nouvelle perte de sang froid le 23 mars 2010 : C. Jouanno critique la décision de l'Elysée et de Matignon d'abandonner le projet de taxe carbone (un virage à 180° par rapport au 'verdissement' de la politique du gouvernement que C. Jouanno était chargée de défendre depuis des mois, mais qui n'a pas produit les retombées électoralistes escomptées).

C. Jouanno ne s'était pas attirée de remontrances en haut lieu après avoir insulté les scientifiques de l'EFSA, mais sa critique de l'Elysée lui vaudra d'être vertement (si on peut dire) 'recadrée'...

 

borloo-Kosciusko-Morizet3Rappel d'un dérapage de la précédente Secrétaire d'Etat à l'écologie : N. Kosciusko-Morizet avait en avril 2008 insulté certains de ses collègues lors du débat parlementaire sur les OGM. 

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 12:44

Le cas des essais de porte-greffes transgéniques de vigne de l'INRA

Sa technologie pour lutter contre la maladie du court-noué (due à un virus) est obsolète et donc sans visée commerciale ; il s’agissait pour l’INRA d’une expérience-pilote de concertation sous forme d’une démarche participative avec des comités de suivi associant chercheurs, vignerons, syndicats agricoles, enseignants, élus et associations.

En cours au centre INRA de Colmar depuis 2005, les essais ont été saccagés durant le week-end du 5 septembre 2009.

 

Le cas du débat sur les nanotechnologies

D'octobre 2009 à janvier 2010, ce débat public sur les « options générales en matière de développement et de régulation des nanotechnologies » était sensé :

« informer la population…»,
« permettre à la population de s’exprimer…»,
« éclairer les grandes orientations de l'action de l'Etat... ».

Des opposants ont empêché les réunions publiques de se tenir à Grenoble, Lyon, Marseille et Orsay.

 

La prime à la radicalité dont bénéficient les 'antis' annihile la démarche participative

Les motivations des opposants les plus radicaux ne sont pas, par définition, d’obtenir de légitimes garanties en dialoguant, mais d’éradiquer les biotechnologies, les nanotechnologies et autres techniques supposées "convergentes".

La mauvaise conscience des sociétés post-modernes fait qu’elles n’osent ostraciser le fanatisme quand son argumentaire réveille un tant soit peu cette mauvaise conscience occidentale. Au contraire, les extrémistes technophobes n'auraient pas "entièrement tort"  dans l'opinion de ceux qui ont le plus bénéficié des avancées technologiques...

 

L’un des théoriciens de la technophobie post-moderne, Bill Joy, pour qui l'ennemi ultime est la connaissance...

Citation :

« La seule alternative réaliste que je vois est la renonciation : limiter le développement des techniques qui sont trop dangereuses, en limitant notre poursuite de certaines sortes de connaissance. […] Dans des temps récents, nous en sommes venus à révérer la connaissance scientifique. Mais malgré les précédents historiques forts, si l'accès ouvert à la connaissance et son développement illimité nous mettent dorénavant tous dans un danger clair d'extinction, alors le bon sens exige que nous réexaminions même ces croyances qui sont depuis longtemps fondamentales. […] On peut certainement considérer la vérité que la science recherche comme un substitut dangereux de Dieu si elle est la cause de notre extinction future. »

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